Abraham Lincoln a écrit « Ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie, c’est la vie qu’il y a eu dans les années ».
Malgré le handicap, malgré la maladie, Dominique, tu as aimé la vie. Tes douleurs, tu ne les montrais jamais. Quand je te demandais « Dominique, comment vas-tu ? », tu me répondais « ça va » ou « il y a plus mal que moi ».
Je te connais depuis presque 20 ans, que de souvenirs partagés ! Tu avais trouvé à l’Association des Paralysés de France, une seconde famille. Le cœur serré et les yeux humides, nous te disons au revoir.
Nous avons chacun d’entre nous, niché dans notre mémoire, un souvenir avec toi : une sortie, un repas, un loto, un voyage, une discussion dans le bus ou les rues de Tarbes où l’on te croisait souvent. Tu as aussi fait partie des bénévoles au standard de notre association.
La générosité de tes parents, Ado et Ginette, était aussi grande que la tienne. Et nous avons souvent reçu de toi, de nombreuses marques d’affection : une carte ou un petit objet que tu avais dénichés quelque part.
Et puis il y a eu cette maladie sournoise et perfide qui est revenue et cette fois, elle ne t’a laissé aucune chance, réduisant jour après jour ton autonomie, toi l’infatigable marcheuse.
Entourée d’amour et de tendresse, tu nous as quittés dans cette maison de Soues à l’endroit même où était ton berceau il y a 53 ans. Ginette, ta maman courage et amour, t’a protégée de trop de souffrances et confiée à ton papa que tu as rejoint dans le caveau familial le jour de ses 84 ans.
Jean Cocteau a écrit « Le tombeau des morts est le cœur des vivants ». Nous t’y avons fait une place et nous t’y garderons.
Odile Le Galliotte
