Vivre ensemble

201312180925-full.jpgOn les dit solitaires, égoïstes, inexpressifs et pas concernés par les problèmes de leurs semblables. Les membres du conseil général des jeunes tordent le cou à ces idées fausses en s’investissant.

Les salles des sports du château d’Urac grouillent de jeunes gens et de sonorité. L’ambiance est décidément festive mais pas comme celle que l’on sert à de jeunes enfants autour du Père Noël, c’est différent. Là, ce sont de jeunes sportifs que l’on croise, valides et non valides. Et ça joue. Et ça rit. C’est joyeux.

Tout vient de l’initiative des membres du conseil général des jeunes en classe de 5e et 4e qui se sont investis sur deux thèmes en lien direct avec les projets portés par l’assemblée départementale dans le but de mieux cerner et, pourquoi pas, participer à l’élaboration des actions du conseil général. Un vœu propre au président Michel Pélieu. À mi-mandat, ces jeunes ont donc planché sur le handicap et le bon son. En rencontrant différents acteurs, ils ont décortiqué ces deux sujets au cours de commissions dédiées.

Dorian Bures a mené les travaux dont le champ d’action s’inscrit dans le schéma départemental du handicap, Louane Julia-Castet ceux qui traitent des nuisances sonores dans les collèges avec répercussions dans la vie quotidienne. À leur initiative, ils sont allés au-devant des jeunes de l’IEM de Tournay (Institut d’éducation motrice) et de l’IME d’Urac (Institut médico-éducatif). Et ce samedi après-midi, grands jeux aux cours desquels valides et non valides se sont mesurés. «Ils sont capables de faire quantité de choses, selon Dorian. Il ne faut pas les regarder avec pitié, je voudrais faire changer ce regard autour de moi.» Quant à Louane, elle a pris la mesure des effets négatifs du bruit : «Même si on n’est pas tous égaux face à ce dernier, il faut apprendre à baisser le son et le ton», jusqu’à interpeller les élus pour trouver le moyen de faire atténuer ceci dans les collèges. Sinon, «on deviendra tous des handicapés, poursuit Louane, on voit le comportement de nos camarades appareillés dans la cour».

Il s’agissait aussi de partager son fauteuil roulant et si, pour les jeunes gens, le mécanisme était vite trouvé, certains adultes ont avoué que c’était «une galère».

Pour cette journée de partage, qui a débuté tôt le matin, avec la préparation du café, les animations se sont enchaînées grâce aux associations sportives et culturelles : tennis de table, basket-ball, escrime, badminton, mur d’expression, animation par un DJ.

Francine Depeyre

Journal "La Dépêche du Midi" du 18/12/2013

Commentaires

  • Belle initiative à reconduire sur toute la France. Merci de ce beau message d'espoir. Cadeau de Noël dont je vous remercie ! C'est bon d elire de telles actions. Et merci à tous les jeunes d'être ce qu'ils sont...

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