• Augmentation de l'AAH de 1,75% : la précarité demeure!

    L’Association des paralysés de France (APF) tient à exprimer sa vive déception suite à l’annonce de Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée en charge des personnes handicapées, de revaloriser l’allocation adulte handicapé (AAH) de 1,75% au 1er septembre 2013[1]. Cette légère augmentation porte le montant de l’AAH à 790,18€ par mois, toujours largement sous le seuil de pauvreté !

    Après une augmentation de 25% durant le précédent quinquennat, cette très légère et unique progression pour 2013 ne constitue pas une augmentation concrète du pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap ou malades ne pouvant pas ou plus travailler. En effet, l’inflation de 1,1%[2] et les nombreux autres frais supplémentaires – forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités accident du travail, déremboursement de certains médicaments, hausse du coût des mutuelles – sont largement absorbés par cette hausse de 1,75%.

    Par ailleurs, l’APF regrette que le sujet des ressources des personnes en situation de handicap (AAH mais aussi pensions d’invalidité et rentes versées à des personnes en situation de handicap), après avoir été passé sous silence lors de la Conférence nationale de lutte contre la pauvreté en décembre 2012, ne soit ni dans l’agenda du président de la République et du gouvernement, ni inscrit au programme du Comité interministériel du handicap à venir.

    Ainsi, l’APF demande avec force au gouvernement de prendre en compte cette question dans le cadre de la loi de finances 2014 afin d’apporter une réponse durable aux personnes en situation de handicap ou malades vivant sous le seuil de pauvreté !

    [2] au 31 juillet 2013, sur un an

    Aujourd’hui, malgré plusieurs mobilisations nationales avec le collectif « Ni pauvre, ni soumis », deux millions de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté.

    En maintenant ces personnes sous le seuil de pauvreté, le gouvernement cautionne une « double peine » : être en situation de handicap et/ou de maladie, c’est aussi vivre toute sa vie dans une situation de grande précarité !

    Cette faible augmentation de l’AAH – la seule de l’année – ne saurait en aucun cas être une réponse suffisante à la précarité des personnes en situation de handicap.

    D’autant que cette précarité concerne aussi de nombreuses personnes bénéficiaires de rentes et pensions d’invalidité.

    L’APF revendique, depuis de nombreuses années, la création d’un revenu au moins égal au montant du SMIC brut et soumis à cotisations pour toutes les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante ne pouvant pas ou plus travailler. Ce revenu doit être indépendant des ressources du conjoint, du concubin, de la personne avec laquelle un pacte civil de solidarité a été conclu, ou encore des personnes vivant sous le même toit, et ce, quel que soit le lieu de vie (domicile propre, établissement, chez un tiers).

    L’APF demande donc au gouvernement de s’engager à inscrire cette question dans le cadre de la loi de finances 2014 et d’apporter une solution durable au problème de précarité des personnes en situation de handicap ou malades ne pouvant pas ou plus travailler.

  • Arrens-Marsous. Libre comme l'air et libéré de tout handicap

    201308211511-full.jpgQui n’a jamais rêvé de s’envoler en tendant les bras, poussé par l’envie de voler de ses propres ailes ? Quatre résidents des foyers d’hébergement d’Arrens, d’Argelès et du foyer de vie ont eu la chance d’expérimenter le parapente grâce à un projet monté par une éducatrice spécialisée des foyers du Pivau 65. Le baptême a eu lieu dans la vallée de Campan, sur le site adapté de Beaudéan, encadré par un moniteur diplômé de l’école de parapente Libre comme l’air, le 20 juillet dernier.

    Cette école française de vol libre est labélisée par la Fédération française de vol libre (FFVL) et l’est également pour le vol biplace. Libre comme l’air est particulièrement bien équipée pour recevoir et accompagner des personnes en situation de handicap. L’école possède notamment du matériel adapté permettant à toute personne de prendre son envol facilement, et gérer au mieux l’atterrissage, et ce, grâce à des fauteuils tandem roulant, donnant à la personne, qui n’est pas en capacité de courir, une facilité, un maintien et une protection contre les chocs lors des phases de décollage et d’atterrissage, ou grâce à un système biplace normal adapté pour des personnes ayant plus de mobilité. Après un pique-nique sur place, chaque résident a pu effectuer un vol d’une durée de quinze minutes en moyenne. Trois sont descendus en biplace, une en fauteuil tandem.

    Les mots prononcés à leur arrivée illustraient bien tout le plaisir ressenti : «C’était trop bien», «on avait l’impression d’être un oiseau», «on se sentait libre, léger». Voler en parapente, c’est s’affranchir de toutes barrières terrestres, se sentir à égalité et libéré de tout handicap. Cette activité fait partie d’une série de projets, certains déjà réalisés ou déjà programmés par les foyers, ayant pour objectif principal de sortir des murs du foyer, de travailler la socialisation, tout en créant du plaisir (ski adapté, tennis de table, pêche, concerts…).

  • Handicap : les activités sportives d'été adaptées

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    Lorsqu’il s’agit de trouver des structures locales proposant des plans un peu sportifs, c’est rarement un parcours de santé. Pourtant, les activités procurant les plus grandes sensations ne sont pas toujours les plus fermées aux handicapés. On trouve des activités sportives pour les quatre handicaps (moteur, mental, auditif et visuel) dans le département. L’indicateur le plus fiable est le label «Tourisme et Handicap». Difficile à obtenir, quelques établissements et organismes du 65 en bénéficient tout de même. Que proposent-ils ? De l’escalade en salle à Millaris, à Gèdre ; des balades avec chiens de traîneaux, en particulier celles de Payolle. Mais également le sentier d’interprétations de la Maison du Parc national des Pyrénées, celui de Barèges, avec ses 300 m accessibles plus une initiation au dessin. Enfin, le sentier du barrage du Tech, au Plan d’Aste, à Arrens-Marsous, est accessible. Comptant 800 m de sentier, il a obtenu le label l’année dernière. Ces randonnées proposent pêle-mêle : langue des signes, accessibilité des objets ou éléments visuels, toucher, version sonore. Adaptées aux quatre handicaps donc. Le label n’a toutefois pas le monopole. Ainsi, sont proposées des randonnées n’en bénéficiant pas mais calibrées pour autistes, sourds, non et malvoyants. Bernard Josué en a fait une spécialité à Luz-Saint-Sauveur : «Cela passe par les sens, ils touchent les rochers, goûtent des plantes». Pour les handicapés moteurs, la solution pour se balader s’appelle joëlette, un monoroue. Aureilhan et le Parc national des Pyrénées en disposent. Quid des sensations fortes ? Pas de label non plus pour les sports les plus extrêmes. Mais pas de panique. Il est possible de prendre de la hauteur en parapente au col de Couraduque avec des vols en duo chapeautés par l’association Hanima. Et même de faire du saut à l’élastique. Elastic’Pacific’met tout en œuvre pour faire connaître le grand saut à des personnes atteintes de cécité ou paralysées partiellement.

    On trouve des activités sportives pour les quatre handicaps dans le département


    Informations pratiques

    Pour connaître les activités et établissements disposant du label «Tourisme et Handicap» ou simplement adaptée : www.tourisme-hautes-pyrenees.com rubrique «Tourisme et différences»

    La liste des activités accessibles citée dans cet article est non exhaustive.

  • DES CDI POUR LES AUXILIAIRES DE VIE SCOLAIRE

    l’APF salue l’avancée vers une école inclusive

    L’Association des paralysés de France (APF) se félicite de l’annonce du gouvernement de proposer un CDI aux auxiliaires de vie scolaire (AVS) qui auront accompagné des élèves en situation de handicap durant 6 ans sous le statut d’assistant d’éducation. L’APF a toujours souhaité que les AVS soient placés sous la responsabilité de l’État et non sous la responsabilité des associations.

    L’association salue également la reconnaissance des spécificités liées à l’accompagnement des élèves en situation de handicap par la création d’un diplôme d’État, mais aussi l’engagement d’inscrire dans la formation de tous les futurs enseignants un module obligatoire concernant la prise en compte des besoins spécifiques des élèves en situation de handicap.

    Ces décisions marquent un tournant dans la politique du handicap et dénotent d’une volonté de mettre en place un système éducatif inclusif. Enfin, l’APF salue la concertation de qualité et le travail commun engagé entre les ministères et les associations sur ce sujet et espère que celui-ci se poursuivra afin de répondre, ensemble, aux questions soulevées par ces annonces.

    Pour télécharger le communiqué de presse complet, cliquez ici.